Entraide et culture

▴ On en parle avec Zakia Assadiki

[2017] En 2016, le BRASS et Entraide & Culture ont mis en place ensemble un rendez-vous baptisé « Remue-ménage ». L’asbl Entraide & Culture a pour mission, depuis 1983, de favoriser tout ce qui peut contribuer au développement culturel.

Entraide & Culture compte cinq services destinés à soutenir les personnes en difficulté : un service de médiation qui aide les personnes endettées, une bourse alimentaire qui distribue des colis de nourriture deux fois par semaine, un service social qui envoie des bricoleurs et femmes de ménage chez les personnes âgées ou handicapées, un vestiaire social (vente de vêtements deuxième main) et enfin un pôle éducatif comprenant l’alphabétisation et l’école des devoirs.

 

Zakia Assadiki était animatrice à l’école des devoirs d’Entraide & Culture. En novembre 2016, Zakia, qui est aussi formée en aromathérapie, a mis en place avec le BRASS un rendez-vous remueur de méninges et qui porte le nom de « Remue-Ménage ».

Au BRASS, des personnes se réunissent et viennent acquérir des méthodes qui leur permettent de préserver à la fois l’environnement et leur santé.

L’atelier est ouvert à tous. Lors du premier lundi, il s’agissait de fabriquer des produits d’entretien ménager. L’intérêt, pas évident pour tous, est que ces produits home-made sont moins coûteux, plus écologiques et tout aussi efficaces que ceux qu’on trouve dans le commerce. En d’autres termes, vive le vinaigre blanc et le bicarbonate de soude ! Le but de ces rencontres, explique Zakia, est d’éveiller aux questions environnementales et de trouver des solutions pour consommer autrement, de manière plus responsable et durable, en partant des choses très concrètes du quotidien. « Les problématiques écologiques sont souvent associées à un public plus favorisé socialement. Avec Remue-Ménage, nous voulons mélanger les publics : celui que nous amenons, qui est souvent un public précarisé, et celui du BRASS qui est beaucoup plus mixte. C’est l’occasion de faire venir au BRASS des personnes qui n’ont pas l’habitude des lieux culturels et qui n’osent pas y entrer. »

 

La suite des ateliers a été dédiée à la réflexion les différentes manières de consommer. Les thématiques de chaque atelier seront adaptées en fonction des envies et demandes des participant(e)s.

 

« Imaginons par exemple, suggère Zakia, une séance au cours de laquelle les participant(e)s sortent faire des courses ensemble. Chacun découvre comment l’autre choisit ses produits, fait ses achats. Des question se posent… Sur quoi se base telle personne, apprenante en alphabétisation, pour choisir ? Sur quels symboles ? C’est aussi une opportunité pour que se créent des liens entre personnes à l’aise en français et d’autres qui ne maîtrisent pas cette langue. »