À Forest, le 31 août 2023

Cariño, mi cielo,

Tu es de retour de vacances et tu portes une flemme olympique ? Après une somptueuse randonnée en montagne, tes ampoules aux pieds déchaînent une souffrance atroce et le tumulte de la ville te fait horreur ? Tu erres, l’âme en peine, avec tes sandales Décathlon dans la grande machine à laver de la vie ? Allons ! Prends tes cliques et tes cloques, c’est parti pour des retrouvailles à fond la forme !

Dans la foulée de Forest Sounds, on te mitonne un début de saison aux allures de poème d’amour, avec, entre autres, la reprise d’ateliers où on prend soin les un·es des autres, et un spectacle sur le regretté Pablo Neruda en guise de coup d’envoi. J’avoue, il a été une de mes idoles d’adolescence, à l’époque où je rêvais de devenir un poète maudit. Malheureusement, il s’est avéré que j’étais plutôt scolaire que Baudelaire, et plutôt ringard que Rimbaud. Bref. Avant de te quitter, je t’adresse ces mots empruntés au camarade chilien :

Je t’attends comme on fait dans les gares
lorsque les trains se sont endormis quelque part
et je t’envoie un baiser avec le vent.
(C’est un medley, en vrai ça n’existe pas ensemble)

Ton Jean Brass 🔥