Lifestyle errance

★ LETTRE DE JEAN

Forest, le 30 avril 2025

Ma corolle, mon parfum de cèdre, mon aventurier.e de l’âme,

À l’heure où je t’écris, je suis déjà crevé·e. Avant d’arriver au BRASS, j’ai mis toute mon énergie dans la routine du mercredi : presser un jus orange-carotte-curcuma-gingembre, courir 10 km, prendre une douche, répéter une série d’affirmations positives (« Le monde ira mieux bientôt »), faire 20 caresses à mon chien et 20 cycles de yoga des yeux, puis 7 minutes d’automassage à l’huile essentielle de ravintsara.

Mais tout à coup j’ai un doute. Parce que je me sens un peu seul·e et parce que j’ai entendu, hier soir, une phrase qui m’a fait cogiter toute la nuit : “Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles mais uniquement par manque d’émerveillement.” (c’est une phrase de Gilbert Keith Chesterton, un écrivain anglais qui vécut au temps où il n’y avait ni Fortnite, ni manuels de développement personnel, ni doudous kawaii.)

Je me demande si, pour un bien-être de base dans ce chaos-monde, je ne devrais pas miser sur l’émerveillement en collectif plutôt que sur le gingembre en purée.

*lève les yeux vers le ciel l’air égaré*

Je pourrais peut-être lâcher un temps les routines conseillées par mon gourou-santé ? (j’ai trouvé son agence de chamans pas chers sur instagram mais je ne suis pas convaincu·e) Et aller traîner du côté des fêtes de quartier et des ateliers cuisine ? Chanter avec une chorale ? Scotcher sur les mystères de la pole dance, ou sur d’autres performances qui retournent mon cerveau ? Danser en rond au bal folk jusqu’à me saouler ? Tu en penses quoi ? Et toi, comment ça va ?

Ton Jean

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