Festival Forest Sounds

▴ On en parle avec PHOENICIAN DRIVE

[2017] Après avoir été investi par des milliers de personnes le temps d’une journée avec SuperVliegSuperMouche, le parc de Forest voit naître un autre festival gratuit, Forest Sounds, dont la première édition a lieu le 2 septembre. Forest Sounds, ce sont des performances, du cirque, des installations, à boire et à manger, et surtout des concerts ! Le festival est dédié aux nouvelles expressions de la musique du monde, des pointures internationales (comme le maître du rock touareg Bombino) aux révélations issues du maelström multiculturel bruxellois. Entretien avec l’une des formations les plus actives du moment, Phoenician Drive. (Propos recueillis par Yuni Mertens)

Qui a eu l’idée de former le groupe ?

L’histoire commence en 2015 avec Diego Moscoso, percussionniste du Bernard Orchestar, et son envie de mélodies psychédéliques et de sonorités du monde. Pour concrétiser le projet qui lui trottait dans la tête, il a contacté les 5 musiciens qui forment aujourd’hui le groupe.

 

De quels instruments jouez vous ?

Martin Rault joue de la batterie, Joaquin Garcia Bermudes de la guitare (il s’intéresse à la musique flamenco et au métal), Valerian Meunier (guitare et chant) a la fibre plutôt rock. Diego Moscoso (derbuka/rek) qui est chilien est branché musique turque et du Maghreb. Gaspard Vanardois (banjo/oud) s’intéresse au métal, à la musique des Balkans et à la musique trad. Matthieu Peyraud (basse) vient plutôt du rock.

“La musique de Phoenician Drive, c’est une sorte de transe hypnotique qui prend appui sur des grooves orientaux.”

Quelles sont vos influences ?

Une de nos influences les plus importantes est Erkin Koray, un musicien et chanteur turc ; c’est un des premiers à avoir fusionné la musique traditionnelle turque et le rock, dans les années 70. Nous sommes également influencés par le rock andalou qui est né en Espagne à la même époque et qui est un mélange de rock psychédélique progressif et de flamenco. Nous sommes aussi imprégnés du kraut-rock allemand (Neu!, CAN, Faust etc.).

 

Comment travaillez-vous en répétition ?

On recherche des idées de rythmiques et de mélodies traditionnelles qu’on remodèle. Ce qui est intéressant dans ce projet, c’est de mélanger les influences de chacun. On les intègre le plus simplement possible pour que l’ensemble puisse fonctionner. Une vraie fusion musicale. Au final, la musique de Phoenician Drive, c’est une sorte de transe hypnotique qui prend appui sur des grooves orientaux.

 

Si vous aviez l’occasion de rencontrer un artiste, lequel serait-ce ?

Mike Patton, un chanteur qui a exploré plein de pistes musicales. Il a fait partie de groupes tels que Fantômas, Faith No More, Tomahawk, Mr. Bungle. Il y a aussi John Zorn, qui a pas mal travaillé avec Mike Patton (jazz, rock). Il est autodidacte et il a une voix de dingue.

Avez-vous voulu monter un groupe de musique pour gagner de l’argent ?

On aime la musique parce qu’on est curieux. Il n’y a pas un membre du groupe qui a voulu se lancer pour de l’argent. Matthieu a voulu faire de la musique à cause de Nirvana. Il s’est laissé pousser les cheveux et s’est acheté une guitare.