Propagande punk

★ LETTRE DE JEAN

 

À Forest, le 11 septembre 2020

 

Insouciant, révoltée,

 

J’espère que tu t’en sors. Moi, j’ai parfois une envie insoutenable de partir vivre avec des castors dans les profondeurs d’une forêt. De prendre le parti de l’apnée civilisationnelle. Mais depuis que j’ai dégoté (hier) un manuel qui donnait quelques recettes pour défaire notre civilisation de son addiction suicidaire à la destruction, ça va mieux. (Tu comprendras très vite de quoi je parle.)

 

Sinon, du côté de Forest et du BRASS, ça dépote toujours. Nos folies estivales dans l’espace public se sont clôturées dimanche avec une édition volante du festival Forest Sounds. Et, vu que c’est la rentrée, on me demande de t’écrire cette lettre pour t’annoncer notre ouverture de saison. Grand moment, tu imagines, après ce que nous avons vécu !

 

Alors voilà : cette rentrée sera teintée de propagande punk, de réflexions féministes, d’indignation face aux horreurs commises au nom de la protection des frontières / face aux infamies infligées à la planète… Tout ça au son d’une petit air constant : le plaisir retrouvé d’être ensemble. (Envoyez les violons.)

 

Être ensemble, pour retourner au noyau dur de la vie, se balader en chantant autour du marais, slamer des poèmes écrits sur un coin de table, donner une deuxième vie inattendue à nos déchets, crayonner pour organiser la révolution, et nous remplir les oreilles de musique — même si ça doit être en position assise.

 

On va te coller des flèches partout dans le bâtiment pour t’accueillir à Koh-BRASS, le parc d’aventures où serpentent les pouvoirs étranges, bienfaiteurs ou questionnants des arts à l’ère Kohvid.

 

Vive le fléchage, et vive le luxe fluo d’être vivant.e !

 

Je t’embrasse.

 

Jean

 

▶︎ Voir la lettre complète ici

 

▶︎ S’abonner aux lettres de Jean